jeudi 12 juin 2008

Le ventilateur

"Il y a 8% d'augmentation des dépenses, mais pour 300% d'activité en plus", a expliqué M. Chatel, en rendant compte des travaux du Conseil des ministres.


Le budget de l'Elysée est passé de 32 à 35 millions d'euros, une augmentation substantielle, n'est ce pas. Pendant que le train de vie des Français diminue, que l'Etat tente de restreindre ses dépenses, les dépenses de Sarko augmentent de 8%. Super l'exemple! 3 millions ça doit en faire des postes de profs, d'infirmières, de flics, d'agents du trésor....


La raison, ce sont les déplacements.


Déplacements en province, pour aller y faire des promesses qu'on ne tiendra jamais, déplacements à l'étranger pour des vacances ou pour aller serrer la cuillère à des dictateurs comme Khadafi, ou se mettre à genoux devant les bouchers de Pékin et Washington...


Quand on me parle d'activité en plus, moi je me dis que l'on brasse surtout de l'air. La meilleure solution pour brasser de l'air, Mr Sarko, ce n'est pas le Falcon 900, ou l'Airbus présidentiel, mais un bon ventilateur, ça coûte moins de 40 euros.


Erik

mercredi 4 juin 2008

Mel Ferrer est mort....


Quand je pensais à lui, son nom m'échappait toujours. Vous savez, je me disais, non, c'est pas James Stewart, c'est pas Henry Fonda...Merde.

Ce type là, c'était Mel Ferrer. Il est mort aujourd'hui à 90 ans. Ce n'était le plus grand acteur américain des années 50 ou 60, mais un type dont le nom était souvent en haut de l'affiche, juste en dessous de celui de la mégastar comme Frank Sinatra, Marlene Dietrich, ou John Wayne.

Mais c'était un sacré putain d'acteur. Je me souviens de lui dans Mille milliards de dollars d'Henri Verneuil, oui il jouait le rôle du PDG d'une grande entreprise multinationale qui pourrait être IBM.


Une jolie filmographie, pour celui qui au départ se destinait au théâtre, a écrit des livres pour enfants et réalisé quelques films:


    1950 : Born to Be Bad de Nicholas Ray

    1952 : L'Ange des maudits de Fritz Lang

    1953 : Les Chevaliers de la Table ronde (Knights of the Round Table) de Richard Thorpe

    1953 : Lili de Charles Walters

    1955 : Elena et les hommes de Jean Renoir

    1956 : Guerre et paix de King Vidor

    1957 : Le Soleil se lève aussi d'Henry King

    1964 : La Chute de l'empire romain d'Anthony Mann

    1965 : El Greco de Luciano Salce

    1974 : L'Antéchrist d'Alberto De Martino

    1977 : Le Crocodile de la mort de Tobe Hooper

    1981 : Mille milliards de dollars d'Henri Verneuil


En 1954, ce grand séducteur, épouse la jeune Audrey Hepburn (Diamants sur canapé, My Fair Lady).

Encore une page du grand livre du cinéma qui se tourne.



Alors petit hommage photo pour lui et Audrey Hepburn





mardi 3 juin 2008

Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne

Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne

Olympe de Gouges

1791

Homme, es-tu capable d'être juste ? C'est une femme qui t'en fait la question ; tu ne lui ôteras pas du moins ce droit. Dis-moi ? Qui t'a donné le souverain empire d'opprimer mon sexe ? Ta force ? Tes talents ? Observe le créateur dans sa sagesse ; parcours la nature dans toute sa grandeur, dont tu sembles vouloir te rapprocher, et donne-moi, si tu l'oses, l'exemple de cet empire tyrannique.

Remonte aux animaux, consulte les éléments, étudie les végétaux, jette enfin un coup d'oeil sur toutes les modifications de la matière organisée ; et rends-toi à l'évidence quand je t'en offre les moyens ; cherche, fouille et distingue, si tu peux, les sexes dans l'administration de la nature. Partout tu les trouveras confondus, partout ils coopèrent avec un ensemble harmonieux à ce chef-d'œuvre immortel.

L'homme seul s'est fagoté un principe de cette exception. Bizarre, aveugle, boursouflé de sciences et dégénéré, dans ce siècle de lumières et de sagacité, dans l'ignorance la plus crasse, il veut commander en despote sur un sexe qui a reçu toutes les facultés intellectuelles ; il prétend jouir de la Révolution, et réclamer ses droits à l'égalité, pour ne rien dire de plus.


Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne

À décréter par l'assemblée nationale dans ses dernières séances ou dans celle de la prochaine législature.

Préambule

Les mères, les filles, les sœurs, représentantes de la nation, demandent d'être constituées en assemblée nationale. Considérant que l'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de la femme, sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements, ont résolu d'exposer dans une déclaration solennelle, les droits naturels inaliénables et sacrés de la femme, afin que cette déclaration, constamment présente à tous les membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs devoirs, afin que les actes du pouvoir des femmes, et ceux du pouvoir des hommes pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute institution politique, en soient plus respectés, afin que les réclamations des citoyennes, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la constitution, des bonnes mœurs, et au bonheur de tous.

En conséquence, le sexe supérieur en beauté comme en courage, dans les souffrances maternelles, reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l'Être suprême, les Droits suivants de la Femme et de la Citoyenne.

Article premier

La Femme naît libre et demeure égale à l'homme en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune.

II.

Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de la Femme et de l'Homme : ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et surtout la résistance à l'oppression.

III.

Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation, qui n'est que la réunion de la Femme et de l'Homme : nul corps, nul individu, ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément.

IV.

La liberté et la justice consistent à rendre tout ce qui appartient à autrui ; ainsi l'exercice des droits naturels de la femme n'a de bornes que la tyrannie perpétuelle que l'homme lui oppose ;

ces bornes doivent être réformées par les lois de la nature et de la raison.

V.

Les lois de la nature et de la raison défendent toutes actions nuisibles à la société : tout ce qui

n'est pas défendu par ces lois, sages et divines, ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu'elles n'ordonnent pas.

VI.

La Loi doit être l'expression de la volonté générale ; toutes les Citoyennes et Citoyens doivent concourir personnellement ou par leurs représentants, à sa formation ; elle doit être la même

pour tous : toutes les Citoyennes et tous les Citoyens, étant égaux à ses yeux, doivent être également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leurs capacités, et sans autres distinctions que celles de leurs vertus et de leurs talents.

VII.

Nulle femme n'est exceptée ; elle est accusée, arrêtée, et détenue dans les cas déterminés par la

Loi. Les femmes obéissent comme les hommes à cette Loi rigoureuse.

VIII.

La Loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires, et nul ne peut être

puni qu'en vertu d'une Loi établie et promulguée antérieurement au délit et légalement appliquée aux femmes.

IX.

Toute femme étant déclarée coupable ; toute rigueur est exercée par la Loi.

X.

Nul ne doit être inquiété pour ses opinions mêmes fondamentales, la femme a le droit de monter sur l 'échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la Tribune ; pourvu que ses manifestations ne troublent pas l'ordre public établi par la Loi.

XI.

La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de la femme, puisque cette liberté assure la légitimité des pères envers les enfants. Toute Citoyenne peut donc dire librement, je suis mère d'un enfant qui vous appartient, sans qu'un préjugé barbare la force à dissimuler la vérité ; sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi.

XII.

La garantie des droits de la femme et de la Citoyenne nécessite une utilité majeure ; cette garantie doit être instituée pour l'avantage de tous, et non pour l'utilité particulière de celles à

qui elle est confiée.

XIII.

Pour l'entretien de la force publique, et pour les dépenses d'administration, les contributions de la femme et de l'homme sont égales ; elle a part à toutes les corvées, à toutes les tâches pénibles ; elle doit donc avoir de même part à la distribution des places, des emplois, des charges, des dignités et de l'industrie.

XIV.

Les Citoyennes et Citoyens ont le droit de constater par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique. Les Citoyennes ne peuvent y adhérer que par l'admission d'un partage égal, non seulement dans la fortune, mais encore dans l'administration publique, et de déterminer la quotité, l'assiette, le recouvrement et la durée de l'impôt.

XV.

La masse des femmes, coalisée pour la contribution à celle des hommes, a le droit de demander compte, à tout agent public, de son administration.

XVI.

Toute société, dans laquelle la garantie des droits n'est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n'a point de constitution ; la constitution est nulle, si la majorité des individus qui composent la Nation, n'a pas coopéré à sa rédaction.

XVII.

Les propriétés sont à tous les sexes réunis ou séparés ; elles ont pour chacun un droit lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l'exige évidemment, et sous la condition d'une juste et

préalable indemnité.

Postambule.

Femme, réveille-toi ; le tocsin de la raison se fait entendre dans tout l'univers ; reconnais tes droits. Le puissant empire de la nature n'est plus environné de préjugés, de fanatisme, de superstition et de mensonges. Le flambeau de la vérité a dissipé tous les nuages de la sottise et de l'usurpation. L'homme esclave a multiplié ses forces, a eu besoin de recourir aux tiennes pour briser ses fers. Devenu libre, il est devenu injuste envers sa compagne. O femmes ! Femmes, quand cesserez-vous d'être aveugles ? Quels sont les avantages que vous recueillis dans la révolution ? Un mépris plus marqué, un dédain plus signalé. Dans les siècles de corruption vous n'avez régné que sur la faiblesse des hommes. Votre empire est détruit ; que vous reste t-il donc ? La conviction des injustices de l'homme. La réclamation de votre patrimoine, fondée sur les sages décrets de la nature ; qu'auriez-vous à redouter pour une si belle entreprise ? Le bon mot du Législateur des noces de Cana ? Craignez-vous que nos Législateurs français, correcteurs de cette morale, longtemps accrochée aux branches de la politique, mais qui n'est plus de saison, ne vous répètent : femmes, qu'y a-t-il de commun entre vous et nous ? Tout, auriez vous à répondre. S'ils s'obstinent, dans leur faiblesse, à mettre cette inconséquence en contradiction avec leurs principes ; opposez courageusement la force de la raison aux vaines prétentions de supériorité ; réunissez-vous sous les étendards de la philosophie ; déployez toute l'énergie de votre caractère, et vous verrez bientôt ces orgueilleux, non serviles adorateurs rampants à vos pieds, mais fiers de partager avec vous les trésors de l'Être Suprême. Quelles que soient les barrières que l'on vous oppose, il est en votre pouvoir de les affranchir ; vous n'avez qu'à le vouloir. Passons maintenant à l'effroyable tableau de ce que vous avez été dans la société ; et puisqu'il est question, en ce moment, d'une éducation nationale, voyons si nos sages Législateurs penseront sainement sur l'éducation des femmes.

Les femmes ont fait plus de mal que de bien. La contrainte et la dissimulation ont été leur partage. Ce que la force leur avait ravi, la ruse leur a rendu ; elles ont eu recours à toutes les ressources de leurs charmes, et le plus irréprochable ne leur résistait pas. Le poison, le fer, tout leur était soumis ; elles commandaient au crime comme à la vertu. Le gouvernement français, surtout, a dépendu, pendant des siècles, de l'administration nocturne des femmes ; le cabinet n'avait point de secret pour leur indiscrétion ; ambassade, commandement, ministère, présidence, pontificat, cardinalat ; enfin tout ce qui caractérise la sottise des hommes, profane et sacré, tout a été soumis à la cupidité et à l'ambition de ce sexe autrefois méprisable et respecté, et depuis la révolution, respectable et méprisé.


lundi 2 juin 2008

L'archaisme des mentalités

L'archaïsme des mentalités...


Une histoire de mariage annulé par la justice.

Ça arrive, il paraît que c'est légal.

Effectivement, il y a peut être un mensonge et peut être qu'il fallait annuler ce mariage...

Pourquoi ce mensonge sur la virginité d'une jeune femme? La religion, la tradition l'on peut être obligée à mentir. Putain de religion, putain de tradition...

Et puis ce mensonge est en fait un prétexte. La vérité c'est que la justice a validé une répudiation pure et simple.

On nous dit que la jeune femme était d'accord. Peut être, mais peut être a -t-elle été forcée par son environnement social et familial. Pour moi le rôle de la Justice n'est pas de valider une répudiation, mais avant de juger, de faire effectuer une véritable enquête. Une jeune femme amoureuse ne renonce pas facilement a son mariage. A-t-elle du se marier sous la contrainte etc... Des questions se posent!

Certains en profitent pour stigmatiser la religion musulmane, qui réclamerait la virginité de la femme. Je ne suis pas certain que la religion, soit en en cause. C'est plutôt la tradition et le poids de la famille.

Rappelons que le culte de la virginité est au moins aussi important chez les chrétiens. La femme qui se marie en blanc, symbole de virginité, comme Marie. On vérifiait aussi les draps à une époque pas si lointaine. Ce culte de la virginité chez la femme, est toujours important de nos jours chez les cathos traditionalistes.

C'est une pure hypocrisie.

Et l'hypocrisie est, dans ce cas, essentiellement masculine. Un mec peut proclamer qu'il est vierge, personne ne peut le vérifier.

Par contre la femme non vierge va se retrouver humiliée, jetée à la vindicte populaire.

En tous cas pour moi , la vraie honte, dans le cas qui nous préoccupe en ce moment, ce n'est pas la femme qui doit la porter, mais le monsieur, un ingénieur de 30 ans...Un type soi disant cultivé, évolué donc...

Moi mon gars, j'aimerai que tu me montres un certificat de virginité, parce qu'à 30 ans, mon petit , des mecs qui ont pas tiré leur coup, j'en connais pas des masses... Même moi qui ai débuté à près de 27 ans, je l'étais plus à 30...Le mec de 30 ans encore vierge, y en peut être un cas sur 100 000. Pas plus...

Pis la nana, y a peut être des putains de lascars qui l'ont dépucelé dans une cave de cité. Peut être, toi même as tu dépucelé des pauvres gamines dans des tournantes au fond d'un garage sordide.

Et c'est toi qui ose jeter l'opprobre sur une nana qui n'était pas vierge! Si tu l'avais l'aimé au lieu de la jeter, on aurait pu te qualifier du beau nom d'homme...Au lieu de cela, je ne peux te comparer qu'à une crotte que j'écraserai sans honte....


La connerie humaine sera toujours un gouffre d'une insondable profondeur.


Erik


Pour lire et signer une pétition contre ce type de répudiation.

http://www.niputesnisoumises.com/actualite.php?numactu=191

Pour en savoir plus sur l'histoire du droit des femmes

http://fr.wikipedia.org/wiki/Portail:Les_Femmes

Les images proviennent de Wikimedia commons